La Compagnie DIVINE EMILIE est active depuis 2021. Ses actions - spectacles, ateliers, conférences, exposition - sont à destination du grand public et des scolaires (primaires, collèges et lycées). Elles sont nourries par la pratique d'enseignante de physique-chimie et les recherches de Katell GRABOWSKA sur l'histoire des femmes dans la société française, en Europe et aux Etats-Unis, et plus particulièrement sur l'histoire des femmes en sciences.
Quelques constats sociétaux :
- Le sexisme et son corollaire de violences est toujours très vivace en France ; les dernières enquêtes montrent qu'il ne recule pas chez les jeunes de moins de 30 ans, au contraire ; il est une cause majeure de l'abandon des rares femmes qui travaillent à des postes techniques dans le numérique.
- Les violences en tous genres montent dans notre pays.
- Le bien vivre ensemble, le sens du collectif, l'intérêt général ne cessent de se dégrader et l'individualisme progresse.
- Les filles se détournent de plus en plus des sciences mathématisées au lycée et elles sont ultra-minoritaires aux postes techniques dans le numérique (15 %). De leur côté les garçons délaissent largement ce qui concerne les soins, le social, l'éducatif et la protection de notre environnement.
- Les postes à responsabilité et de pouvoir - mieux rémunérés et permettant d'être plus influents - sont plus difficilement accessibles aux femmes ; elles sont davantage les cibles d'attaques, et elles sont globalement moins bien préparées par leur éducation et moins bien soutenues par des réseaux.
- Les filles et les femmes sont bien mieux éduquées - en famille, à l'école, dans la société - à faire attention aux autres, alors que les garçons et les hommes sont inversement encore largement encouragés à l'agressivité et à la prise de pouvoir dès la cour de récréation et sur les réseaux sociaux (ce qui est aussi une violence pour eux).
- Cette éducation encore largement différenciée rend les filles et les femmes plus sensibles aux destructions et pollutions environnementales et à leurs conséquences, et les garçons et les hommes moins sensibles et moins conscients.
- Notre pays est largement inadapté aux changements cruciaux en devenir dus à la prise de pouvoir de l'IA, au changement climatique, à la raréfaction de l'énergie et des matières premières disponibles pour les Français et les Européens, à la pollution de plus en plus grande de notre environnement, ainsi qu'aux attaques massives à venir de plusieurs grandes puissantes belliqueuses ; tous ces sujets nécessitent a minima une solide culture scientifique.
- Malgré la richesse de notre pays, le niveau de culture scientifique y est très faible, des enfants jusqu'à nos dirigeants politiques et économiques ; or les problématiques ci-dessus nécessitent une vision et une réflexion la plus globale et la plus juste possible afin d'agir dans l'intérêt général.
L'histoire des sciences et l'histoire des femmes en France :
L'histoire des sciences est très récente en France et l'histoire des femmes scientifiques y ressemble encore à une peau de chagrin, même s'il faut saluer les nombreuses initiatives qui, depuis vingt ans, font sortir des femmes de l'ombre, ainsi que les hommes qui les ont soutenues. En France, dans la majorité des cursus scientifiques, on enseigne les sciences sans fournir aux étudiants les moyens d'être critiques sur la pratique scientifique : l'histoire, la sociologie et la philosophie des sciences sont très largement absentes. Le niveau de culture de scientifique pour un pays aussi riche que le nôtre est notoirement faible, aussi bien chez les enfants que chez nos dirigeants. La majorité des meilleurs étudiants en mathématiques et physique sortent des meilleures Grandes Ecoles en se destinant à autre chose qu'à des métiers scientifiques. Aux Etats-Unis ou en Allemagne, pour devenir dirigeant d'une entreprise dont le coeur de métier est de nature scientifique, il tombe sous le sens d'obtenir un doctorat scientifique. En France ce n'est toujours pas le cas et on se contente d'un Master. Les programmes de physique-chimie des classes élémentaires, du collège et du lycée général seconde et en spécialité n'imposent toujours pas l'étude des travaux de femmes scientifiques, ni la présentation de leurs parcours. Et les documents pédagogiques fournis par l'Education Nationale et permettant à ceux qui le souhaitent de les faire connaître sont extrêmement rares.
Les choix d'actions de la Compagnie DIVINE EMILIE :
Des femmes-symboles sont au coeur de ses spectacles : l'astrophysicienne Cecilia PAYNE-GAPOSCHKIN, l'informaticienne Alice RECOQUE, COLETTE ou Emilie DU CHÂTELET. Ils racontent notre capacité à lutter pour nous réaliser quand les règles dictées par la société, ses violences et les malheurs de la vie pourraient nous écraser. Il y est question de vivre ensemble, de soutenir ou de dominer, de regarder ou d'ignorer. Ces femmes nous transmettent un regard sur le monde qu'elles ont osé développer et affirmer, au-delà des carcans qui rétrécissent et abiment, un regard riche, subtil, généreux, audacieux, créatif et poétique.
Les conférences, l'exposition et les ateliers visent
- à faire connaître les travaux de femmes remarquables dans les sciences mathématisées et les sciences médicales ;
- à mieux faire connaître les verrous
- éduquer au vivre ensemble et à contribuer à la formation continue des enseignants. Une autre partie des ateliers visent à améliorer le vivre ensemble en milieu scolaire. Il peut s'agir d'un travail sur l'empathie et les émotions à partir d'un texte que les enfants partagent, ou bien d'une pratique de l'improvisation musicale avec des percussions, associée à du texte, pour renforcer la confiance en eux des élèves et leur respect mutuel ainsi que le sens du collectif.